Hambourg - Copenhague - Suède - Norvège

 1965 Hambourg - Copenhague - Suède - Norvège

1965 Hambourg - Copenhague - Suède - Norvège 69 new photos · Album by François Trieu

Bonjour,

Aujourd'hui je vous amène loin en Europe et loin dans le temps.

En 1965 avec une amie, nous sommes partis de Paris en stop d'abord à Hambourg, ensuite à Copenhague et là nous avons pris un forfait train en Scandinavie pour continuer notre route en Suède et Norvège, sauf parfois en stop sur de petites routes.

Nous avons soit campé, soit bivouaqué, soit le plus souvent été dans des auberges de jeunesse, nous sommes revenus avec 2 francs en poche....

A vingt ans la vie est belle, les routes de la vie et du monde s'ouvrent à vous, et en ce temps là pas de corona virus ...

Je vous ai scanné des notes de voyage que j'ai pu écrire dans le train ou aux étapes, je vous mets ci-dessous ce que j'ai pu écrire pour un chapitre de mon livre "Parcours d'un photographe amateur".

François

Routes d’Europe

 

J’ai commencé à parcourir les routes d’Europe en 1962 par un grand voyage initiatique en stop et en auberges de jeunesse.

Cette année là,  de Bordeaux j’allais en Belgique,  Hollande et Allemagne,  jusqu’à Berlin où je passais une journée à Berlin-Est, un an après la construction du Mur.

Les autres années, la découverte de l’Europe continua, Autriche, Grande-Bretagne, Danemark, Suède, Norvège, Irlande, Espagne, Italie, Turquie. Plus tard viendront l’Europe centrale et l’Europe de l’est.

Parfois je prenais des notes le soir dans une auberge de jeunesse ou bien sur un bateau. 

« Nous avons dormi sur les bancs d’une gare déserte et c’est le chef de gare qui nous a réveillés pour le départ… Dans le compartiment en face de nous, « deux messieurs bien » parlant beaucoup et sous l’influence de l’alcool. C’est assez curieux d’abord de voyager dans cette nuit nordique où le ciel à 2 h du matin est semi-clair comme à une aurore. Vous êtes dans le train qui vous berce et vous entoure par son bruit, vous somnolez…

La somnolence vous plonge vraiment dans un état irréel où vous percevez le monde à travers un esprit embué par le sommeil. Ajoutez-y des gens parlant une langue tout à fait inconnue de vous, une terre plongée dans une nuit claire qui lui donne un aspect « lunaire » et vous voici dans un conte pas de fées, mais d’alcooliques, de vacanciers, de voyageurs. »

(Auberge de jeunesse de Trondheim en Norvège  - 1965)

 

« Beaucoup de monde sur le bateau, notamment un groupe de religieuses en excursion et  un groupe de jeunes irlandais. Nous sommes pratiquement tous sur le pont arrière où les chants sont étouffés par le bruit du moteur. Dès le départ, les sœurs ont commencé à chanter des chants doux, doux, « oh Sarah », repris par les passagers dont un quarteron de gars - alternance des voix. Ensuite les gens se sont écartés pour laisser de la place pour une danse - Danses écossaises animées par un monsieur très sympathique à la denture typiquement british, lunettes - quatre couples de jeunes, figures compliquées, rythme lancinant, ensuite, oh surprise ! une religieuse a dansé, une jeune sœur, belle dans sa robe noire, une gigue écossaise -jambe qui s’élance, bras qui s’élèvent. »

(Bateau M. S. Galway Bay entre Galway et l’île d’Aran en Irlande – 1966)