Bonjour,
Aujourd’hui nous allons commencer notre voyage dans les Balkans, par Ljubljana.
Occupée dès le néolithique, Ljubljana fut forgée par de nombreux peuples. Romains, Celtes, Slaves, Francs, elle n’échappa pas non plus aux invasions des Huns. Elle fut ensuite assujettie à l’empire des Habsbourg jusqu’à la fin de la Première Guerre Mondiale, une domination brièvement interrompue par les conquêtes de Napoléon Ier le temps des provinces illyriennes dont Ljubljana fut la capitale. Avec la chute de l’empire austro-hongrois en 1918, la ville devint la capitale d’une des six républiques formant la Yougoslavie et l’un des centres économiques les plus importants. Ljubljana est depuis le 25 juin 1991 la capitale de la Slovénie devenue indépendante.
Le cœur historique de la ville fut habité il y a plus de 4000 ans, entre l’âge de bronze tardif et l’âge de fer. Cette population a laissé quelques traces, des sépultures sous forme d’urnes ont au IXème siècle et VIIIème avant notre ère avant d’entrer dans une phase de déclin.
Dès l’an mille, Ljubljana fut soumise à une première autorité féodale. Elle revint sur le devant de la scène sous la dynastie des Spanheim en 1106, une famille noble carinthienne qui hérita Ljubljana de la famille Breze-Selskih.
En 1335, la ville fut rattachée à l’empire des Habsbourg, elle le restera jusqu’en 1918.
(voir http://histoire-a-sac-a-dos.com/histoire-de-ljubljana/)
La Yougoslavie regroupait les actuels pays de Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, Macédoine, ainsi que le Kosovo, La Yougoslavie a correspondu à trois réalités politiques différentes au cours du XXe siècle :
- La « première Yougoslavie » était une monarchie fondée le 1er décembre 1918. Son premier souverain était Pierre Ier de Serbie. Elle a été d'abord baptisée : Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, avant d'être renommé Royaume de Yougoslavie, le 6 janvier 1929. Cet État subsista jusqu'à l'invasion par les troupes de l'Axe le 6 avril 1941. La capitulation eut lieu 11 jours après ;
- La « seconde Yougoslavie » était une république fédérale à parti unique communiste, fondée le 29 novembre 1945. Après l'abolition officielle de la monarchie, elle prit le nom de République fédérative populaire de Yougoslavie peu avant l'adoption d'une nouvelle constitution le 31 janvier 1946, et enfin prit le nom définitif de République fédérative socialiste de Yougoslavie le 7 avril 1963. Celle-ci survécut jusqu'au 15 janvier 1992, lorsque quatre de ses républiques fédérées firent sécession : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine ;
- La « troisième Yougoslavie » était un État fédéral formé en 1992 sur le territoire de la Serbie (incluant les territoires de Voïvodine et du Kosovo) et du Monténégro. L'histoire de la République fédérale de Yougoslavie est marquée par une série de guerres civiles qui opposent le pouvoir central et les différentes entités ex-yougoslaves ayant proclamé leur indépendance. Le 4 février 2003, le nom « Yougoslavie » est abandonné à la suite de l'indépendance du Monténégro.
(voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Yougoslavie)
J’ai fait ce voyage avec deux amis et anciens collègues des Centres culturels et Instituts français en Yougoslavie, Jean-Pierre B. qui a été en poste à Zagreb, Belgrade et Sarajevo, et Christian B. qui était lui à Skopje.
J’ai d’abord commencé seul ce voyage à Ljubljana, capitale de la Slovénie, puis j’ai rejoint Jean-Pierre et Christian à Zagreb, capitale de la Croatie. Ensuite nous sommes allés à Belgrade, capitale de la Serbie, Skopje, capitale de la Macédoine, Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine et Split, de nouveau en Croatie, d’où je suis rentré à Paris, et via Zagreb, à Toulouse pour Jean-Pierre, et Bordeaux pour Christian.
Alors que j’étais en poste à Strasbourg depuis 5 ans, après avoir quitté Paris en 1972, j’ai obtenu le poste de responsable financier des centres culturels et instituts français de Yougoslavie en 1977 où j’ai installé et contrôlé l’autonomie financière de chacun des 5 établissements français de Belgrade, Zagreb, Split, Ljubljana et Skopje. Renate avait obtenu une licence d’allemand à Strasbourg et commençait des recherches sur des écrivains autrichiens de Graz, Thomas et Anne, avaient tout juste 2 et 4 ans.
Une nouvelle vie commençait pour nous tous à Belgrade et en Yougoslavie, toute la famille m’accompagnant dans mes tournées.
Nous avons connu des amis yougoslaves, français et même une amie américaine de Belgrade, que nous verrons au cours de ce voyage.
En 1981 nous sommes partis pour Helsinki, puis Berlin-Est et enfin retour à Paris en 1991.
Allez, en route pour Ljubljana, que j’ai revue sous la pluie, mais malgré tout quel charme, quelle beauté architecturale et quelle joie, non seulement de retrouver des lieux parcourus jadis, mais aussi de retrouver une ancienne collègue slovène et un ami, ancien collègue à Berlin.
Je vous mets en additif, si vous avez le temps de continuer à lire (ce qui prend plus de temps que de voir des photos…), mon journal de voyage sur Ljubljana.
François
Mardi 12 septembre 2017
J'écris dans le train parti de Ljubljana à 8h25.Il vient de Zurich, très confortable, avec couchette.
Il arrive à Zagreb à 10h43, il m'a coûté 9€.
Il sera à Belgrade à 18h25 et avec une correspondance, à Skopje à 4 h demain matin.
Le billet Ljubljana-Skopje coûte 37,50 €.
Il pleut en Slovénie.
C'est mieux en train que de faire du stop.....
Nous sommes entourés de montagnes dans la brume et les nuages. Un grande rivière coule en bas de la vallée.
Hier à Ljubljana il pleuvait et j'avais mis mon sac fourre tout, que je porte toujours devant, dans mon petit sac à dos pour éviter qu'il soit trempé.
Près d'un monument, aux Trois ponts, que je photographiais, un passant m'a dit que mon sac à dos était ouvert : un voleur m'a pris l'argent dans mon portefeuille !
Heureusement il m'a laissé ma carte d'identité et ma carte visa.
J'ai retrouvé Nena, mon ancienne secrétaire comptable, et son mari Juljan, grand musicologue, né en France d'un père mineur slovène, tous les deux ont maintenant 80 et plus, moi je suis un petit jeune...
Ils m'ont fait visiter le vieux quartier et invité dans un excellent restaurant serbe où j'ai mangé des čevapićis avec des haricots blancs, Juljan me disait que c'est pas bon pour la santé mais délicieux, avec une salade serbe (poivrons, tomate, fromage) et tout ça avec une bonne chope de bière slovène (50 cl), une pivo Union.
Nena tenait à m'emmener dans le nouvel Institut français, installé un étage au dessus de l'Institut italien. Nous sommes donc montés au 2ème étage et dans le couloir j'ai vu un monsieur et j'ai dit, en français, bonjour : nous sommes tombés dans les bras l'un et l'autre, c'était Jean-Luc mon copain que j'ai connu à Berlin-Est dans les années 80 !
Il m'a invité à dîner et j'ai pu faire connaissance avec Edita, sa femme russe, très sympa avec un regard rieur, et ses garçons, Pierre, 12 ans, et Nicolas, 9 ans.
J'avais amené toutes les photos de la famille, nous avons bien sur évoqué nos anciens collèges et amis, Germanist, Priester, Nonne, Bär...Ah alten Kamaraden ! Et ne parlons pas de Tasche et de Kardinal !
Après ce dîner chaleureux, j'ai traversé la ville à pied, la pluie s'était arrêtée, les monuments étaient illuminés, avec le château dominant la ville de sa colline, les cafés et restaurants étaient pleins.
Ljublana est une petite ville, 280 000 habitants, et la Slovénie, 2 millions d'habitants, c'est grand comme la Bretagne.
Plus tard, beaucoup plus tard, vous aurez des photos, en attendant je vous remets mon montage, que vous avez certainement vu, qui vous explique un peu pourquoi je suis attaché à la Yougoslavie, Finlande et Berlin-Est.
A Zagreb !
François
Vidéo 7mn04 – mettre le son et plein écran
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