Sunday, July 12, 2020

Riga en juin 2011

Riga en juin 2011

A Tallinn nous avons donc pris un autobus, très moderne et confortable, qui nous a emmenés rapidement en moins de 5 heures à Riga sur d'excellentes routes. Parmi les passagers se trouvaient un homme d’une quarantaine d’années, un Australien, qui était parti de Pékin en train et après avoir traversé la Russie avec le Transsibérien, se dirigeait à présent vers Londres, ainsi qu’un jeune couple, elle Sibérienne et lui Ukrainien, avec qui nous avons également discuté, avec tout ce monde nous nous sentions très routards…

A notre arrivée à Riga, nos amis Jean-Louis et Evelyne nous attendaient et grâce à eux, en poste là bas depuis 4 ans, nous avons pu découvrir Riga.
 
C’était un dimanche, il faisait beau, nous avons commencé par aller à Jurmala, une station balnéaire sur la Baltique à 20 km de Riga, très prisée par l’aristocratie tsariste au 19ème siècle puis plus tard par la nomenklatura soviétique dont Alexeï Kossyguine et Boris  Eltsine « venu s’y remettre de quelques excès » dans une station « où les agents du KGB fourmillent et où l’on ne circule qu’avec un laissez-passer officiel, tandis que caméras et micros épient la moindre conversation. » suivant le guide Michelin.
 
Dans les jours suivant nous avons visité une ville riche par sa diversité architecturale, reflet de son histoire et de l'influence de ses occupants.

Riga a été créé par un évêque allemand accompagné de chevaliers teutoniques en 1201 et sera durant des siècles un port hanséatique prospère avant d’être sous domination du roi de Pologne puis du roi de Suède et enfin en 1710 de Pierre le Grand, Riga devenant la troisième ville de l’Empire russe après Moscou et Saint-Pétersbourg.
Ce n’est qu’en 1919 que Riga devient la capitale de la Lettonie indépendante.
Riga a connu à partir de la fin du XIXème siècle un extraordinaire développement économique et démographique qui s’est concrétisé dans le triomphe de l’Art nouveau qui ferait d’elle la capitale de l’Art nouveau  en Europe. C’est ici « un Art nouveau typiquement letton qui apparaît chez des architectes qui vont aller chercher leur inspiration davantage du côté de l’Egypte ou de l’Antiquité grecque ou romaine, que dans l’art japonais comme cela se faisait à l’Ouest, avec un apport du style symboliste, avec ses sorcières, chimères et animaux fantastiques. » suivant le guide du Routard.
Par suite du pacte germano-soviétique de 1939, l’URSS envahit en 1940 la Lettonie, faisant fuir plus de 50.000 allemands de souche, arrêtant, exécutant ou déportant en masse en Sibérie des dizaines de milliers de personnes.
En juillet 1941 toute la Lettonie est occupée par l’Armée allemande, des unités spéciales de la Wehrmacht  aidées par des milices lettones, rassemblent d’abord la population juive dans un ghetto avant de la massacrer en masse dans une forêt aux portes de la ville, où l’amener au camp de concentration de Salaspils avec d’autres juifs venus d’autres pays avant leur extermination totale.
Avec le retour de l’Armée rouge en 1944, la Lettonie devait de nouveau perdre son indépendance et un nouvel exode de 150.000 Lettons fuyant à l’Etranger eut lieu, le pays ayant perdu en cinq de guerre le quart de sa population.
Le Lettonie perdit de nouveau son indépendance, en 1949 eut lieu la déportation de 42.000 paysans réfractaires à la collectivisation des terres, une industrialisation massive est lancée avec une abondante main d’œuvre russe.
En août 1989 les trois peuples baltes se rejoignent dans une chaîne humaine de 650 km allant de Vilnius à Tallinn pour dénoncer le pacte Molotov-Ribbentrop signé 50 ans auparavant.
Le 21 août 1991, au lendemain de la tentative de coup d’Etat conservateur pour renverser Gorbatchev, la Lettonie déclare son indépendance.
Depuis mai 2004 le pays a intégré l’Union européenne.
La Lettonie a une superficie de 64.600 km2, environ 2.310.000 habitants dont 800.000 à Riga.
 
Avec ces photos se termine notre voyage dans le l’Europe du Nord et les pays baltes.
 

 
François
 

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